Déliquescence -- Le Sarcophage des Cloportes

Publié le par 2L

 

20. Le Sarcophage des Cloportes

Voici que la mouche change d'âne. 

L'extrême-gauche qui a l'habitude de saccager et la gauche socialiste de malmener, les symboles de la République, voici que madame Royal s'emberlificote dans un renouveau de ces valeurs oh combien désuètes dans les conquêtes et reconquêtes du pouvoir. Marier le socialisme et le nationalisme, c'est faire accoupler une carpe à un cloporte. Gare au sarcophage tressé par ce dernier et ses complices de la smala. Disait-elle récemment : "  On élève un peuple en lui expliquant le sens des symboles ". Fichtre, toujours ce sens du maternalisme de ruralité ! Oui maman. Mais qu'a-elle fait la gauche depuis 1981, date de sa prise de pouvoir et durant un quart de siècle ? Les symboles étaient vainement inconnus dans le jargon des caciques patentés. Cette gauche n'est-elle pas en train de changer d'eucharistie odorante sinon de crèmerie opportuniste ? A voir tous les éléphants du PS qui reviennent après avoir craché les uns sur les autres, les retours de l’île d’Elbe sont en prélude d’une autre visite à Sainte Hélène.

La politique du réversible a ce goût de la découverte sans être obsessionnelle mais bien à la mode et cinconstanciée du moment. Quand la droite parle de Blum et de Jaurès, quand monsieur Sarkozy s'adonne à des idéaux de l'ancien socialisme, il y a des moments où l'on a l'impression que c'est une émission d'Al Quaïda qui cherche à tromper les ricains à leur poursuite. Ou alors, ces candidats sont très forts. Au chevet de la presse écrite, pour certaines moribondes, ils ont -- ces candidats -- offert quelques rémissions à leurs déboires financières, puisque la vente des journaux durant cette période électorale a augmenté de façon symptomatique. Le tronc aux aumônes ne persiffle pas pour autant. La preuve en est qu'un ancien Grand Maître du Grand Orient de France fait partie dorénavant de la garde rapprochée de monsieur Sarkozy, après avoir été encarté joyeusement au Parti Socialiste ! De droite. Ainsi qu'un ministre, fils d'un autre ancien Grand Maître de la même obédience. On ne peut reprocher à cette obédience maçonnique d'être seulement fichée à gauche et de type socialiste ! Les réseaux sont faits pour ……. de façon extensible !!!

Par ailleurs, quand un journaliste pose une question à un chercheur du CNRS (encore un Expert !), économiste de surcroît, que " jamais on a autant entendu, de la part des candidats, parler des difficiles conditions de travail des caissières de supermarché ?", il a tout simplement oublier d'ajouter pour certaines d'entres elles, " et de leurs têtes bien peu avenantes à l'arrivée d'un client ", comme si ce dernier emportait avec lui la poisse de leur maigre salaire ? Ah "ces français qui se lèvent tôt" pour aller au travail …. Pour empêcher cela, certains ont trouvé la parade : si on ouvrait la porte à l'immigration, si on re-fourguait ce sale boulot aux étrangers qui viennent chez nous pour nous remplacer dans les pires moments ? C'est cela la fraternité par hypocrisie de la générosité interposée ? Mais voyons les choses en arrière … il fut un temps pas si lointain que cela, où en ouvrant la porte de son domicile à 4 heures du matin à Paris, on ne voyait que la peau noire qui ramassait les poubelles des trottoirs de derrière les bennes ! C'est cela la générosité ! Et les bobos, où étaient-ils ? Mais n'allons pas trop loin dans cette frustration. En Algérie, on se modernise aussi et on construit des routes et des autoroutes …. mais avec des coolies chinois. Venant directement du finfond de la Chine. Qui sont parqués, comme dans les zoos, dans des Algecos, le long des chantiers, qui travaillent 7 jours sur 7, qui mangent sur place et qui touchent un salaire de 120 euros mensuels (800 francs/mois)!

Qu'a-t-elle, la France, appris à ses anciennes colonies et à ses anciens départements ? Un savoir-faire d'un pays imbu de ses vertus, qui a inventé les droits de l'homme ! Comme disait élégamment le même chercheur-économiste :" Comme si souffrir au boulot devait être valorisé ". C'est pour cela qu'il y a 12 candidats à l'élection présidentielle. L'économiste ne savait pas si bien dire.

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Dimanche 01 Avril 2007

19. La Tronche du Chien qui Fume

Au réveil du 2ème tour des élections présidentielles, la plupart des grandes pensées de ce monde aura la gueule de bois, celle des artistes qui ont trimé la nuit pour un tout petit peu de sommeil. D'un coin de leur subconscient, ils entendront les réminiscences de leurs mots comme ceux venant d'un livre de Samuel Beckett :" Essayer encore. Rater encore. Rater mieux ".

Quelques semaines auparavant, les attardés en criitiques sur " l'identité nationale" sont revenus à la charge en prenant leurs, les idées d'un de leurs adversaires en essayant de montrer au peuple que l'art de faire la politique consiste à tourner la veste pour mieux tourner en bourrique le quidam qui va voter. Etre dans l'institutionnel tout en étant candidat à l'élection présidentielle, c'est quelque part soudoyer la plèbe par devant et par derrière. On ne peut qualifier cela d'infanticide mais "d'infammicide", surtout quand on est ministre. Une fois que le gland est extirpé du cône, la voie est libre, libre d'exercer son libre arbitre, libre de son droit à la critique, libre de ….. tout ce que peut faire un candidat face à son destin. Quand, pendant ce temps-là, d'autres gardent éperdument les fonctions institutionnelles de président(e)s de Conseil Régional, de député, de maire et autres dispositions de pouvoir dans la vie civile de l'Etat. De la ripaille en électoralisme de grand chemin, ils n'ont pas fini de s'encanailler sur des principes qu'eux-mêmes ont de la difficulté à s'en démettre. Ici la langue de bois s'emmitouffle dans la langue de vipère en se paradant avec la tronche du chien qui fume.

Voilà un pays qui délaisse le mot "patrie" comme une poisse de pandémie, qui s'autocensure à la moindre occasion dès qu'il voit le drapeau du pays flotter sur les premières marches des podiums sportifs, qui sifflent dès que l'hymne national retentit, voilà un pays qui renonce à un être tout simplement un pays mais qui ne souhaite que d'être un ramassis de clans, de l'extrême gauche à l'extrême droite, étiquetés comme les vêtements des grandes surfaces, pour mieux perpétrer la défiance et la barbarie, comme dans tant d'autres pays aux mœurs moyen-âgeuses ! 

Voici qu'une candidate – parce que c'est une femme ! – qui promeut (comme dans l'immobilier) de garnir, à l'instar des férias, un drapeau français sur chaque balcon des tours de banlieus, ces tours de no man's land, dont les habitants railllaient et huaient ce bout de chiffon tricolore lors d'un match de football de l'équipe de France ! Et voici que toute la France se mettait à chanter la Marseillaise comme au temps de la commune, pour combler ce sang versé, âpre de nos sillons ! Le versatile est de retour, vive les blousons reversibles !

Cela rappelle un temps où l'on fustigeait le rock, le montrant du doigt, comme de la musique des écervelés, alors qu'il ne reflétait que le mal-être d'une jeunesse qui ne voulait plus se terrer dans le cocon de certaines familles délurées. Cette musique de révolte, à la fois sensuelle et sexuelle, un rempart à la déliquescence de ce monde qui ne voit que de l'impureté, parce que des religions, relayées par les remparts des caciques religieux, viennent troubler par des discours de haine et d'abstinence, dont les résultats ne bercent que les esprits ariérés.

A l'exemple de ce chercheur, qui contestait les chiffres de la baisse de la délinquance, exhibée par le ministère de l'intérieur, une baisse qui comprenait les "vols d'autoradios et de viols" ! Ainsi, ces délits, enfin, ce sont bien sûr des délits, à moins que cela ne soit que des fantaisies de notre société dite moderne, et qui ne devraient pas être comptabilisées comme telles. Un viol, peut-être lui serait-il plus confortable de le considérer comme une acceptation de la femme, à postériori ? Toujours le même qui préconisait le "pol-prox", cette police de proximité, celle qui n'a pas donné forcément des résultats probants de façon unilatérale. L'on ne peut être juge et parti, encarté politique et chercheur, pour donner des leçons de choses, au vu et au su de la voie des urnes en 2002.  Encore un -- de ceux qui nimbent les veaux -- qui hue la marseillaise et qui va faire sécher son drapeau français au balcon de son appartement ! De la manière d'un chien qui fume. Chercheur, encore un "Expert" en recherche, beaucoup cherchent, rares sont ceux qui découvrent !

Lillian Glass disait à propos du Plaisantin, un des 30 types de terreurs toxiques :" Ses plaisanteries déclenchent un silence général. Ce n'est qu'après son départ que son entourage retrouve le rire".

 

Publié dans Déliquescence

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