Justice et son Miroir : Les Coquelets de l'Infortune

Publié le par Un Oublié

 

 Les Coquelets de l'Infortune

Ces derniers temps, nous voyons fleurir dans les quotidiens de référence nationale des "billets" d'avocats qui fustigent la "tentation victimaire" comme un produit de la vindicte hystérique ou du spectacle populaire que produiraient certains médias ou populace laminaire, propagandistes de notions revanchardes et injustifiées.

Mais qui consent à défendre un réel coupable d'actes délictueux, barbares souvent et contraires aux principes mêmes de la vie humaine ? C'est bien l'avocat pénaliste …. Sans pousser jusqu'à la caricature du gagne-pain de chacun, il serait bon certainement de se mettre à la fois à la place de la victime et du condamné. Le plus souvent, la première est déjà rayée du champ de cette terre, étendue, dépecée, morte. Tandis que l'autre, qui a donné un bon coup de main à ce rejet par la brutalité, se retrouve confiné derrière quelques barres de fer en attendant, très prochainement, des jours meilleurs.

Certes, l'un de ces défenseurs n'hésite pas à prétendre que " la décision pénale, c'est avant tout permettre au coupable d'échapper à la vindicte de sa victime afin de lui assurer un châtiment équitable ". Bien sûr, dans ce pays, on soigne très souvent les vivants en les excusant en partie, ou tout entier, de leurs affres, en attendant que les mêmes avocats puissent rouvrir et reprendre le dossier dans le cas où ils récidiveraient après une remise de peine. Regardons les dossiers fumeux et juteux de Patrick Dils, de Francis Heaulme et de Michel Fourniret ….  

Tandis qu'un autre défenseur s'acharne en disant que :" Le juge doit démontrer l'existence de l'intention criminelle avant de caractériser le délit ou le crime et de choisir une peine proportionnée à la gravité de la faute tout en étant susceptible d'être comprise par le délinquant ". Et si le juge n'arrivait pas à démontrer " l'existence de l'intention criminelle ", style Outreau avec le juge Burgaud, que fait-on alors, du juge qui s'est trompé de jugement? La démocratie a bien bon dos et ne supporte guère qu'on la défigure comme aux jeux antiques. Et bien, en dernier ressort il faut que le " délinquant comprenne sa faute, puis la peine proportionnée " …. Bref à ce stade du scénario, il est bon de se poser la question s'il y a encore un pilote dans la tête du délinquant ? Le plus souvent, abasourdi et ne comprenant toujours pas qu'il est dans cette situation. Le défenseur, lui, ne peut se mettre dans la peau d'un être perturbé par des problèmes autres que ceux que la justice veut les lui faire avaler en couleuvre compatissante. Ce même avocat précise tout de même en préambule qu' : " il n'y a pas d'infraction sans intention, sans volonté consciente et déterminée sans commettre un acte illicite ". Ben voyons, il n'y a que les automobilistes qui se garent sous une pancarte d'interdiction de stationner pour ne pas comprendre ce bréviaire de la justice pénale moderne. Bien sûr, " je n'en ai que pour cinq minutes " … rétorquera le potentiel délinquant. Ou alors, il faut se parer de la bure du jésuite personnifié ! 

Puis sans rire, ce même avocat, en ermite séculaire, prédit ceci : " La première obligation de l'administration pénitentiaire est de respecter la loi et de faciliter le retour à la liberté des condamnés qui ont purgé leur peine ". Bravo pour le respect de la loi, voir plus haut avec le dossier d'Outreau …. Quant à " faciliter le retour à la liberté des condamnés ", le rouage est comique. Mais comment faciliter le retour de ceux qu'on a enterrés, de ceux qui sont dans des chaises roulantes ou sur des lits pour le restant de leur vie ? Le comique en l'espèce persévère ….

Les Renseignements Généraux, dans leurs récents rapports, font état d'une référence inquiétante de la délinquance meurtrière des boutonneux de 12 à 15 ans, et ce depuis bientôt trois années. Ces "acnéens multi-fonctions " accèdent à l'état de meurtriers sans craindre la pire des choses, comme à l'époque de la bande à Bonnot. Ce dernier avait comme épée de Damoclès sur sa nuque musclée, la guillotine bien huilée. Alors que pour ces " petits bambins, mauvais relents des biberons ", dès lors le fait de guerre accompli, ils étaient assurés de la clémence de Titus, sous le manteau paternaliste des magistrats. Alors que leurs victimes se trémoussaient dans les limbes mortuaires des croque-morts attendrissants et compatissants. Les absents ont toujours tort, disait-on !

Les faits récents peuvent poser question : de quel côté se trouve la vindicte de la victimisation ? 

Comme disait Salvador Dali : " Le Clown, ce n'est pas moi ! mais cette société, monstrueusement cynique et si naïvement inconsciente, qui joue au jeu du sérieux, pour mieux cacher sa folie ".

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Lundi 24 Avril 2006

OUTREAU : La Société de l’Arbitraire 

La Justice au 21 octobre 2006 : le Garde des Sceaux pencherait pour le retrait de toutes les occultations de la loi. , les juges font la pluie et le beau temps : insultes et in jures aux ‘’ faussement accusés ’’ d’Outreau. 

Il n’y aura pas de sanctions pour les juges pour fautes professionnelles. C’est une caste, et non un corporatisme, qui vit au-dessus des lois, elle, à qui le peuple a confié la gestion de ces mêmes lois et qui doit rendre compte comme il se doit en ….toute démocratie. Faire la pluie et le beau temps, désopilant exutoire du manichéisme de la balance, quelle créativité ? Sinon, on ne peut afficher que le drapeau de l’Arbitraire, l’Antéchrist des temps modernes, comme avatar de la Justice. Elle se servira, ad libitum, de ses prérogatives comme le sérum de vérité, de sa seule vérité, en déiste usurpé sur cette sombre terre. Rien de tel pour ameuter la gente d’anarchos singularistes qui sommeille en chacun de nous, et dont la vision restrictive, consiste à respecter les passages pour piétons, afin de n'avoir pas à discuter avec les représentants de la loi.

Le peuple, masochiste à souhait, vit benoîtement avec l’épée de Damoclès sur la tête. Et les juges avec l’auréole des saints du tabernacle. L’Eden, même irréel, voire virtuel, est certainement beau à voir, tellement la floraison perpétuelle irise la fraîcheur des peintres flamands. 

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