La Langue de Bois - Le Populisme des guignols (1/3)

Publié le par Invisible

 

Le Populisme des Guignols  ( 1/3 )

Il est vrai que l’on ne cherche à justifier par tous les moyens, y compris ceux des plus compromettants, que l’autre, (ou les autres), ne constitue pas la pierre à bâtir la maisonnette. L’autre est toujours et forcément l’anti ou le contre, symbole de l’aberration et de l’incongruité : cela veut dire qu’il faut le combattre et l’éradiquer. Alors vient le credo de la multiplicité et de la complexité du « vouloir » du peuple. Il ne conçoit que la façon inverse d’un codicille que lui-même a adopté en temps voulu. L’élu, le meilleur pense-t-il, puisqu’il est élu ….Le peuple, lui, croit devoir crier,  qu’en donnant sa voix, et ce, à chaque fois, ses propres désirs au fil des jours, tout en oubliant que le monde prend ses aises et se fout comme de l’an mil. Les incompétences, les immobilismes et les absolutismes de nos dirigeants se confondent avec l’immaturité de la rue. A qui la faute ? Ce qui fait dire à CHATEAUBRIAND« L’Ambition, quand on a pas les compétences, c’est un crime ».

Que les Guignols se contorsionnent derrière les parois des décors, les rires et les cris sont là pour les consoler de leurs mièvreries et de leurs condescendances. 

Avec la gauche, toutes gauches confondues (pour une fois qu’elles sont à la même table ! Biblique !), les cibles sont permanentes : 

 

* les profiteurs (hormis ceux qui n’ont pas pu !)

* les riches (mêmes si vous avez trimé toute votre vie, vous devez partager votre gagne-pain avec les tourne-pouces !)

* les grosses entreprises (parce que vous n’y êtes pour rien !)

* les énormes holdings (ceux qui vilipendent savent aussi en profiter sans lever le pouce. Dernier exemple : Total, dont le plus petit salaire a été augmenté de 2.5% ajouté au 5.000 euros de primes supplémentaires pour les plus « démunis camarades syndiqués » !... et qui ne lèvent pas le poing ! Etonnant non !)…… 

Le populisme de gauche puise son ferment dans son refus de la richesse, du bien vivre, et encore moins de l’élévation de l’individu vers le bien-être. L’exemple suivant de la fourberie visuelle et intellectuelle ne peut convenir que pour celui dont le passé ne se complaît autrement que dans la régression : un enseignant d’une activité vitale, qui possède maison secondaire, voilier et appartement dans un domaine skiable, voit son collègue rouler en Mercédès, lui dit : pourquoi n’achètes-tu pas une Renault comme tout le monde ?!!!! 

«  C’est le fait d’un ignorant d’accuser les autres de ses propres échecs ; celui qui a commencé de s’instruire s’en accuse soi-même ; celui qui est instruit n’en accuse ni autrui ni soi-même ».  EPICTETE

Que le visible ne soit pas un étalage et que l’invisible soit une fourberie, un ornement de l’occultisme en vertu ! Banaliser ensuite le nivellement par le bas devient un concept intellectuel relevant de la médisance grégaire, de l’ambition et de la jalousie infantiles, du négationnisme à la brillance, de la spéculation du progrès, et de l’ignorance de la liberté d’esprit …..

Détestant le populisme et sa dramaturgie insignifiante, on ne prête qu’aux riches, puisque les pauvres s’enrichissent en copiant délicieusement les arriérés des restes du nanti. S’accoquinant aux médias pour vendre une salade bouillie, l’on vitupère et vitriole l’énarque comme le calife qui se coiffe du képi de celui-ci sous les regards des badauds de mi-carême. Mais au fond de soi-même, l’on ne se retiendrait pas de s’octroyer de titres indélébiles de Maître de Conf’, de Président, de Chargé de Missions etc … inadaptés à son propre égo, comme au temps des dirigeants des pays de l’Est ! Chimère d’une impuissance notoire. La bataille de la rue pourrait à la rigueur devenir un exutoire et la calcification d’une victoire contre l’honnêteté. Chacun ne rêve-t-il pas d’être un jour le ‘’ kéké ‘’ dans cette monarchie républicaine qui ressemble fort aux palais nord coréens, cubains, chinois, ou russes ? Et de se faire cocooner par de gentils serveurs venus de contrées démunies ?

Cités par Franz-Olivier GIESBERT, ces mots de Robert BADINTER : « François MITERRAND a gagné parce qu’il a su, le mieux, exprimer la France peureuse et frileuse, celle qui a peur de l’avenir et de l’étranger ».

………. ( suite à 2/3 )

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