Déliquescence : Les Mots pour les Maux et en contre sens : de la Haine

Publié le par 2L

22. Les Mots pour les Maux et en contre-Sens : de la Haine

Jamais dans ce pays on n’ait atteint ce degré d’ignominie qui consiste à s’approprier la Haine pour l’autre comme une fin en soi. De cette vertu paroissiale ou œcuménique, les uns et les autres se veut être le chantre de celui qui aura le courage de tirer sur la corde, pour envoyer l’autre, de l’autre côté de la vie. Ne parlez plus de fraternité dans ce cocon de peu de liberté et de peu d’angélisme. Sauf de l’angélisme par l’extermination. Le prochain Mai 68 – parce qu’il y aura certainement un autre Mai 68, quoi que l’on puisse dire – se déroulera sous la toiture de l’écorché vif. Beaucoup d’entre tous les candidats à la présidence de la république ne cherchent plus, et ce, à aucun moment, de parler de démocratie, tellement le terme reste à jamais une rigolade de penseurs politiques attardés. Des individus, venant de tous bords, donnent chacun son sentiment. Et à chaque jour sa suffisance dans l’utilisation des mots, ces mots qui ne sèment que la confusion dans l’esprit étroit de certains, lesquels confondent ces mêmes mots aux autres maux de l’espèce encore vivante. 

C’est la gent musicale qui arrondit les discours des candidats pour faire entrevoir la dérision, qu’eux seuls, tentent de faire passer ledit message, en détournant le sens des mots. « Si certains n’aiment pas la France, qu’ils ne se gênent pas pour la quitter », chantent-ils en duo. C’est ce genre de boomerang que l’on reçoit en pleine gueule dès lors que l’on ne soit pas capable de disséquer le contour du retournement. En effet, l’on peut comprendre que ce message s’adresse directement à ceux qui viennent d’ailleurs en premier lieu. Certes, si la vie ne convient pas, si les prisons sont trop pleines des mêmes individus, si les exactions ne sont produites que par ceux qui surnagent au-dessus des lois, si les écoles et les commerces ne sont pour eux que des chantiers pour entraînements sportifs, si les vieux et les femmes ne présentent que des exercices de décharge, si les rues ne sont considérées que comme des rings pour bolides empruntées de-ci de-là …. et, que par compensation leur frustration ne se paie qu’en argent comptant, en années grillagées, …. alors, ils ont raison de dire qu’il faut quitter la France. 

Et de là à clamer haut et fort, et en chanson : « J’baiserai la France jusqu’à ce qu’elle m’aime », c’est un projet digne des représentants de l’après république de Weimar ! C’est la situation le plus détestable. Ignoble de la part d’un homme, fusse-t-il s’appeler ainsi ! Dans ce jeu de rôle, on utilise des procédés jusqu’à voir l’autre ramper jusqu’à la soumission. On ne peut reprocher aux autres, les crânes d’œuf, de se comporter en infâmes, alors que sa propre infamie, encore plus retentissante, se pourvoit comme le paravent de l’autruche. « Baiser jusqu’à ce qu’elle m’aime », c’est assouvir ses dérives de bon sens, les transformant en veulerie enfantine, jusqu’à l’acceptation par l’autre, pour la voir traîner à ses pieds, garantissant ainsi le pouvoir du national-socialisme au gré de la barbarie, de la torture morale, de la dégénérescence humaine. Ainsi tout simplement, ces égarés des tours de fortune s’en prennent à l’extrémisme de droite, pour tenter de copuler leurs méthodes d’un autre temps à leur compte, en essayant de mieux faire, comme diraient les braves enseignants. Où se trouve-t-elle la dignité humaine en pareil cas ? C’est l’exemple de cette malheureuse jeune fille qui n’a pas voulu suivre les deux dégénérés, mineurs de surcroît, dans leur appartement pour se faire « baiser jusqu’à ce qu’elle les aime » ? Elle a fini ses jours sur l’autel de la lapidation des deux monstruosités comme il y a vingt siècles !

Où sont passées les associations féministes, les socialistes bien pensants, cette jeune gauche réformiste, les républicains de droite et de tout poils, ayant quelques réserves sur la moralité de dessous la soutane, les braillards de l’extrême gauche qui, soi dit en passant, n’ont pas à rougir des exploits du communisme fossoyeur ? Qui parle de racisme et d’antisémitisme ? Personne ne réagit à ce sujet ? Diantre, à moins que tous se complaisent dans cette formidable partouzarde à la hussarde, pour se dédouaner des films pornocrates vus en cachette, à travers les doigts ouverts, le samedi soir ? Un démographe bien-pensant estimait récemment dans le journal l’Humanité que « Sarkozy n’est plus du tout dans les valeurs de l’égalité. En ce sens, il est sorti du système culturel français …. ». Et quand « on baise la France jusqu’à ce qu’elle m’aime », on peut admettre, certes, que cette nouvelle France serve de cette façon, sur la paillasse confortable, une égalité de fanfreluche et un système culturel français à l’ordre des talibans ? Encore un qui a pensé à écrire cette épitaphe sur sa tombe « Pour vivre heureux, je vis caché ».

Comme il est agréable d’être le bon franchouillard de la république ! Avec la bassesse et la lâcheté comme armoiries de comique troupier.

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Lundi 09 Avril 2007

21. La Confusion des genres ou les Fusion des Genres de C …

Quand un éditorialiste de gauche, qui ne se cache pas d'être à gauche et qui l'aime, l'on peut toujours se demander ce que l'on a pu faire en 68, pour entendre des aveux contradictoires jusqu'à l'indécence des propos et des tergiversations d'analyse qui donnent froid dans le dos.

Quand on ne s'accroche comme sangsues sur une jambe de bois que sur la protestation permanente, on devrait devrait avoir une triste mine en reconnaissant que : " le pouvoir conquis, il lui (la gauche) arrive de perdre en compromissions et en facilités ". Tiens donc, sont-ce les vertus de la gauche ? Et de se complaire dans la critique sur :" la misogynie des éléphants jusqu'au poignard dans le dos d'un ex  du PS touché en pleine campagne par la grâce du sarkozysme ". On a oublié que les éléphants chargeaient aussi très souvent par l'arrière et que le livre de défiance de Eric Besson sur les travers d'une candidate – livre classé 1er au box-office des ventes – viennent contrebalancer ceux -- très nombreux d'ailleurs -- qui soufflent le froid sur le dos des autres candidats. Les mauvais joueurs sont toujours sanctionnés, que l'on sache haut et fort. 

D'ailleurs madame Royal sait à merveille procéder à sa propre analyse puisqu'elle se reconnaît de façon laconique : " J'ai une densité intérieure …. ". La description est immense et vaut une analyse approfondie par Jean Ricoeur, le philosophe. Et plus loin quand elle s'attache à saupoudrer la face des catégories populaires et moyennes par : " c'est très dangereux : il peut y avoir soit une fuite vers l'individualisme, soit un repli vers des communautarismes et rejet des autres ". Très étonnant qu'elle ne s'en aperçoive pas encore de cette situation où la gauche en arrivant au pouvoir en 1981, ne parlait à l'époque que des droits de l'individu en omettant la contrepartie des devoirs envers cette société qui l'assistait continuellement. Ce qui a fait germer dans le cortex du commun des français cette immense aura qu'est l'individualisme ! Lorsque la gauche, PS et PC en l'occurrence, procède au maillage politique de toutes les villes sous leur influence, elle encarte d'office tous les affidés assistés. Ne serait-ce pas une forme élémentaire de communautarisme ? Qui a rejeté par la suite l'identité nationale par des sifflets contre La Marseillaise ? Madame Royal vient nous parler de " besoin d'une réflexion sur l'identité nationale "; ou elle a la mémoire courte, ou elle est séparée de la réalité du terrain, ou alors, elle se consacre à la duperie quotidienne pour faire avancer une politique dont la culture de l'honnêteté ne semble guère évidente. Son comportement vire à angle plat tous les trois jours de la semaine, avec une 6ème république au simple claquement de doigt (!), si bien qu'une analyse journalistique de gauche dit qu'elle " s'émancipe des dogmes socialistes". Et c'est le même journal qui compose et se plie depuis des lustres sur les terres du socialisme, qui s'accroche, comme petite vérole d’avatar sur la bure du clergé gauchisant. Mais les dogmes, c'est l'Eglise, ce sont les Eglises et leurs fanatismes … c'est Montségur ! Est-ce cela la gauche ? Ne tergiversons pas, regardez de temps à autres derrière vous car le champ non ensilé est long à découvrir. Ne faites pas comme ces curés du 18ème siècle qui déniaient l'Eglise, tout en vivant des oboles raccolés, et tout en crayonnant des comptes rendus assassins contre elle, tout cela pour des raisons purement alimentaires ! 

Le vers est sans pitié pour le fruit, jusqu'au moment où celui-ci tombe de l'arbre.

D'un côté, on demande à l'Etat d'être un Etat de droit, qu'il applique les lois et règlements votés démocratiquement, de l'autre, on le critique, pour son application de ces mêmes lois et règlements. Que des journaux volent au secours d'un passager qui n'a pas de ticket, un resquilleur qui devait récupérer ses papiers … la semaine prochaine …  et que deux contrôleurs se fassent tabasser par d'autres voyous, c'est une attitude de connivence avec l'incivilité teintée de subversion, c'est une caution apportée à la délinquance, sous couvert de liberté et de démocratie. Dans cette campagne à la présidentielle, il y a des préfigurations nauséabondes que des quotidiens, au parfum des agissements en sous-main des éléments très organisés et très contrôlés par des factions de l'extrême, n'attendent que le bon moment pour mieux vendre leurs billets de survie alimentaire. Les violences de la gare du nord sont la réplique contre des sondages miteux de certains candidats. Il ne reste que la voie de la déstabilisation sociale et sécuritaire pour démontrer le côté pervers des évènements. Que les journalistes ne viennent pas raconter des historiettes de dramatisation indécente laissant au monde le soin de considérer ce pays comme une ardoise arriérée, parce que incapable d'organiser une consultation importante, sans les à-côtés désastreux constatés dans certains pays des sous-continents ?

Certains sont de pieux complices jouant de l'amalgame comme de la vertu sociale. Ce sont ceux-là qui profitent de tous les meilleurs atouts, leurs dérivatifs. Un titre de l'un deux visait les principaux candidats avec ce questionnement :" A qui profite l'insécurité ? " La forfaiture comme plat en sauce, cela se sert avec des accommodations de circonstance. Ici, en l'occurrence, le profit va directement aux journaux, les premiers appâts qu'ils ont tendus depuis le temps de la turpitude. Une hypocrisie de plus, car les principaux candidats sont unanimes à prôner la sanction et que des témoins ont raconté l'événementiel des désordres sous un autre angle de perception. La presse, qui se sert de ces artéfacts grossiers, en s'impliquant dans la conjoncture de la subversion, est en train de garnir les bords des palanquins de l'extrême-droite. Que d'aucun finira par dire et rejoindre ensuite les voix de la droite républicaine, y compris ceux qui se balancent sur les lampions de la naïveté du centre ou sur les idées intempestives du socialisme. Le socialisme risque de perdre son âme en la vendant aux Satans des à-priori suffisants et de la contradiction souvent éphémère. On ne peut conduire un pays avec des partenaires qui s'échappent tous les quarts d'heure, de peur de s'égosiller dans le désert pour aplanir les mirages de dunes.

Quand une population est insultée régulièrement dans la rue par une frange de la société qui bénéficie des largesses financières des contribuables, sous la formes d'assistanat sous toutes ses formes, l'on peut se demander à quoi servent les contributions imposables et imposées, que l'on remet à nos gouvernants de ce pays ? Que vient faire l'identité nationale dans cette foutue poubelle où la sueur du travail des uns se transforment en délit de malhonnêteté par les autres ? Où sont passés nos philosophes et nos cartésiens, que les étrangers nous abreuvent avec un air de moquerie passablement insultante ? A moins que certains ne soient en train d'agencer les parterres de terreau, préparés pour l'extrême droite ? Il y aura un moment où l'on ne rira plus de la même façon.

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