Déliquescence -- Le Pensum de l'Irréversibilité (1/3)

Publié le par 2L

23. Le Pensum de l’Irréversibilité ( 1/3 )

Voici un pays qui s’arroge des vertus cardinales d’une société de liberté ou liberticide, mais qui se prête le flanc à l’injonction, à la critique acerbe, à des diffamations incongrues et pour finir à des insultes en tous genres.

Ce pays ne s’émeut jamais lorsqu’il s’affiche en Liberté, Egalité et Fraternité. Un pays où le mensonge est monnaie courante, où l’adversité ne peut être allouée à l’autre avec des baux de vindicte et de menace de mort.

Ce pays qui pardonne sans pardonner, qui est animé de la pire des pensées tout en narguant les principes les plus occultes, ceux que mêmes les pires truands de l’espèce ne tentent même pas à l’utilisation.

Ce pays qui dénote le mépris pour l’autre comme une contrefaçon régulière de l’office, qui poursuit dans les décombres des détresses des démunis et qui jonglent comme Fanfan la tulipe sur la misère de la plèbe.

Ce pays qui ne sait que sodomiser les diptères en jurant les grandes idées de démocratie et d’égalité.

Ce pays qui nous amène des candidats à la Présidence de la République comme des hyènes aux boucs, durant la saison du rut époustouflant. Ce calamiteux présentoir de cracheurs de feu ou de bonimenteurs à la langue de charretiers, usant et abusant de syntaxes grossières, de jeux de mots tonitruants, pour finir par des invectives de tristes fortunes, couvertes par les pires insultes nauséabondes.

Ce pays qui ignore tout du respect de l’autre, dont certains lacérant et déchirant les affiches des autres concurrents parce qu’ils ont des idées opposées, montrant ainsi l’intolérance dans l’appréciation de la vie en société et détruisant ce que nos ancêtres ont laissé de par leur sueur et leur sang.  

Ce pays-là est en détresse coutumière et perpétuelle car il ne mérite que ce qu’il a produit : le pus de la gangrène badigeonnée à l’absurde et à l’indifférence.

Ajouté à cette panoplie de joueurs au poker menteur, les iconoclastes de la Médiacratie, ceux qui s’autoproclament en donneurs de vaines leçons et qui ne se préjugent guère des résultats, fussent-ils colossalement  catastrophiques pour le commun de la plèbe, à la fois détestables et contradictoires. S’appuyant sur ce pouvoir régalien, ces écrivains hors normes ne peuvent, en aucun cas, se dédouaner d’aucuns travers, de leurs produits ou productions, considérant le plus souvent leurs œuvres comme écrits et paroles spirituellement inaccessibles et indétrônables. De là à lire l’ensemble des articles sur cette campagne à la présidentielle, sur une extrême diabolisation de certains candidats par rapport à d’autres, dont les projets n’apportent que le flou du discrédit et l’aventurisme médiocre, l’on peut se poser de légitimes questions sur le propre de la démocratie ! A moins que la médiocrité ne s’inscrive en sacerdoce ! 

Lorsque monsieur Sarkozy prétend que notre pays n’a jamais participé à un quelconque génocide, il se prend à justifier une aberration de trop, que d’autres ont déjà parfumé précédemment de leur essence : qu’a-t-il fait Napoléon de ses campagnes ? Il faut demander aux peuples de l’Asie du Sud Est ce que la France a perpétré et laissé comme bons souvenirs, elle qui considérait ces potentats de la manière des baronnies du Moyen-âge ? Et les pays du Maghreb ? Sans compter l’inavouable responsabilité française au Rwanda lorsque monsieur Mitterrand, en stratège de guerre totale, décida de déployer l’armée française pour des « buts humanitaires » mais qui, en réalité, permettait aux Hutus, le régime génocidaire en place, raciste et totalitaire dénommé le Hutu Power d’Habyarimana, de procéder à cette folie meurtrière qu’était le dépeçage (ce mot, ici, est minimisé) de 800 000 mille Tutsies entre avril et juillet 1994 ! Monsieur Mitterrand a déclaré à propos du Rwanda : « Dans ces pays-là, un génocide, c’est pas très important » ? Et ce, au nom de la France, patrie d’un triptyque colossalement mensonger. Mais il savait d’avance que si les résultats lui donnaient gagnant au premier tour face à madame Royale ou à monsieur Bayrou, les votants perdants de l’une iraient dans les urnes de l’autre au deuxième tour et inversement. Alors Basta se dit-il ! Entre-temps, il surfe sur l’insécurité, en dénonçant la faillite morale d’une certaine gauche qui prend le parti des délinquants en fustigeant l’Etat toujours responsable des désordres. 

Lorsque madame Royal en appelle au vote des femmes, elle ne fait qu’enfoncer un clou déjà mal pointé dans les rapports hommes - femmes de ce pays. Car pourrait-on imaginer des candidats de couleur de peau différente, d’aptitudes physiques différentes ou de régions différentes, appeler leurs propres congénères à voter seulement pour eux, dans leurs entités raciales, physiques ou territoriales ? Est-ce ainsi sa conception de la France ? Ce dérapage apporte le clivage, la discrimination et la ségrégation d’une autre teneur de la conception politique ou politicienne. Par ailleurs, elle a besoin du vote des femmes  … elle s’engage à renforcer la défense des libertés publiques ….  elle veut renforcer le pouvoir des rédacteurs. Bref, prendre l’électorat pour des ignares de première portée, une belle façon d’aborder le sillon du pouvoir. D’elle, qui s’érige en apôtre d’une nation de victimes, l’éditorialiste américain John Vinocur juge « qu’il est toujours aussi ardu de résumer le projet de Ségolène Royale pour la France en 100 mots au dos d’une carte de visite. Ses 100 propositions équivalent à une sorte de pointillisme qui n’aurait pas trouvé une main unifiante et conceptualisante. Parallèlement à ce fourre-tout difficilement lisible, son incapacité à redéfinir une image concise et vendable de sa personnalité constitue un aspect curieux et inattendu de sa campagne. Quand on émet des doutes sur sa compétence – problème qui ne s’est jamais posé pour Merkel, Thatcher ou Hilary Clinton -- Royal écarte la question d’un haussement d’épaules en prétendant qu’elle est la cible d’un monde hostile et macho ». D’où, en pleureuse litanique, la recherche systématique du vote des femmes, le clan sexuel d’abord et la plainte du même sexe faible contre des machos impénitents, histoire de falsifier l’impréparation d’un programme de société à la mesure de ses options politiques. Et John Vinocur « de juger madame Royale en candidate socialiste qui ne peut guère faire mieux que de demander aux français de s’en remettre à son instinct ». Avec cela, la France pourra espérer d’aller loin …  avec une boîte à pharmacie sous les bras. Surtout avec des Montebourg et Ayrault, appuyé d’un Jacques Lang, le jamais candidat et toujours désigné, qui n’utilisent que la voie de l’insulte et le non-respect de l’autre, cette sorte d’éducation de la société par la vindicte et par le défi de concevoir que l’autre n’a pas autant de certitudes qu’eux. Lorsqu’un Jean-Marc Ayrault parle de la confiscation du pouvoir par la droite actuelle, il faudrait tout de même qu’il balaie devant sa porte. Car c’est de cette manière, d’une main de fer -- avec une politique du maillage de sa circonscription, digne des anciens pays de l’est -- qu’il étouffe sa grande ville et sa communauté d’agglomération, lui qui somme ses administrés à le suivre dans le sillage de son ombre. Surtout lorsqu’ils sont épaulés par un Cohn-Bendit qui n’a de cesse de donner des leçons de conduite à madame Royale, lui le « vert » représentant germanique à l’instance européenne, lui qui aurait pu peut-être donner cet exemple dans son propre pays ! Décidément madame Royale n’a vraiment pas de chance.

(suite à l’article suivant 2/3 … )

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Vendredi 20 Avril 2007

22. Les Mots pour les Maux et en contre-Sens : de la Haine

Jamais dans ce pays on n’ait atteint ce degré d’ignominie qui consiste à s’approprier la Haine pour l’autre comme une fin en soi. De cette vertu paroissiale ou œcuménique, les uns et les autres se veut être le chantre de celui qui aura le courage de tirer sur la corde, pour envoyer l’autre, de l’autre côté de la vie. Ne parlez plus de fraternité dans ce cocon de peu de liberté et de peu d’angélisme. Sauf de l’angélisme par l’extermination. Le prochain Mai 68 – parce qu’il y aura certainement un autre Mai 68, quoi que l’on puisse dire – se déroulera sous la toiture de l’écorché vif. Beaucoup d’entre tous les candidats à la présidence de la république ne cherchent plus, et ce, à aucun moment, de parler de démocratie, tellement le terme reste à jamais une rigolade de penseurs politiques attardés. Des individus, venant de tous bords, donnent chacun son sentiment. Et à chaque jour sa suffisance dans l’utilisation des mots, ces mots qui ne sèment que la confusion dans l’esprit étroit de certains, lesquels confondent ces mêmes mots aux autres maux de l’espèce encore vivante. 

C’est la gent musicale qui arrondit les discours des candidats pour faire entrevoir la dérision, qu’eux seuls, tentent de faire passer ledit message, en détournant le sens des mots. « Si certains n’aiment pas la France, qu’ils ne se gênent pas pour la quitter », chantent-ils en duo. C’est ce genre de boomerang que l’on reçoit en pleine gueule dès lors que l’on ne soit pas capable de disséquer le contour du retournement. En effet, l’on peut comprendre que ce message s’adresse directement à ceux qui viennent d’ailleurs en premier lieu. Certes, si la vie ne convient pas, si les prisons sont trop pleines des mêmes individus, si les exactions ne sont produites que par ceux qui surnagent au-dessus des lois, si les écoles et les commerces ne sont pour eux que des chantiers pour entraînements sportifs, si les vieux et les femmes ne présentent que des exercices de décharge, si les rues ne sont considérées que comme des rings pour bolides empruntées de-ci de-là …. et, que par compensation leur frustration ne se paie qu’en argent comptant, en années grillagées, …. alors, ils ont raison de dire qu’il faut quitter la France. 

Et de là à clamer haut et fort, et en chanson : « J’baiserai la France jusqu’à ce qu’elle m’aime », c’est un projet digne des représentants de l’après république de Weimar ! C’est la situation le plus détestable. Ignoble de la part d’un homme, fusse-t-il s’appeler ainsi ! Dans ce jeu de rôle, on utilise des procédés jusqu’à voir l’autre ramper jusqu’à la soumission. On ne peut reprocher aux autres, les crânes d’œuf, de se comporter en infâmes, alors que sa propre infamie, encore plus retentissante, se pourvoit comme le paravent de l’autruche. « Baiser jusqu’à ce qu’elle m’aime », c’est assouvir ses dérives de bon sens, les transformant en veulerie enfantine, jusqu’à l’acceptation par l’autre, pour la voir traîner à ses pieds, garantissant ainsi le pouvoir du national-socialisme au gré de la barbarie, de la torture morale, de la dégénérescence humaine. Ainsi tout simplement, ces égarés des tours de fortune s’en prennent à l’extrémisme de droite, pour tenter de copuler leurs méthodes d’un autre temps à leur compte, en essayant de mieux faire, comme diraient les braves enseignants. Où se trouve-t-elle la dignité humaine en pareil cas ? C’est l’exemple de cette malheureuse jeune fille qui n’a pas voulu suivre les deux dégénérés, mineurs de surcroît, dans leur appartement pour se faire « baiser jusqu’à ce qu’elle les aime » ? Elle a fini ses jours sur l’autel de la lapidation des deux monstruosités comme il y a vingt siècles !

Où sont passées les associations féministes, les socialistes bien pensants, cette jeune gauche réformiste, les républicains de droite et de tout poils, ayant quelques réserves sur la moralité de dessous la soutane, les braillards de l’extrême gauche qui, soi dit en passant, n’ont pas à rougir des exploits du communisme fossoyeur ? Qui parle de racisme et d’antisémitisme ? Personne ne réagit à ce sujet ? Diantre, à moins que tous se complaisent dans cette formidable partouzarde à la hussarde, pour se dédouaner des films pornocrates vus en cachette, à travers les doigts ouverts, le samedi soir ? Un démographe bien-pensant estimait récemment dans le journal l’Humanité que « Sarkozy n’est plus du tout dans les valeurs de l’égalité. En ce sens, il est sorti du système culturel français …. ». Et quand « on baise la France jusqu’à ce qu’elle m’aime », on peut admettre, certes, que cette nouvelle France serve de cette façon, sur la paillasse confortable, une égalité de fanfreluche et un système culturel français à l’ordre des talibans ? Encore un qui a pensé à écrire cette épitaphe sur sa tombe « Pour vivre heureux, je vis caché ».

Comme il est agréable d’être le bon franchouillard de la république ! Avec la bassesse et la lâcheté comme armoiries de comique troupier.

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